Il s'est fait pour moi si petit...je l'Aime

" Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait

pour moi si petit… je L’aime !… car Il

n’est qu’Amour et Miséricorde ! "

Thérèse de Lisieux

Je n'ai jamais imaginé Dieu grand.

Depuis mon enfance, personne me l'a dit mais je

l'ai resenti ainsi : comme un ami à qui

l'on pouvais le prendre par la main. Il est devenu mon

ami. Lorsque je savais que à la maison je risquerais

une punition alors je lui serrais plus fort sa main,

comme si lui allait partager ce moment avec moi.

Ce que je peux dire, c'est que son amitié est fidèle.

Chaque fois que je fais un pas avec lui, cela se 

passe bien. Vous pouvez dire :  "S'est psychologique"

A cela je peux dire que, lorsque j'ai marché toute 

seule "ma route" toutes mes faiblesses sortaient

et j'étais malade de me voir ainsi.

Cela ne veux pas dire, que avec la main de Jésus 

mon Ami, je n'ai pas de faiblesse, si, elles sont

là car elles font partie de mon humanité. Mais

mon regard change de les voir avec Lui.

Personne dans ma vie m'a dit ces choses là : 

Tu comptes beaucoup à mes yeux. Courage tu n'est

pas seule. Je suis fier de toi. N'ai pas peur, je ne

te laisserai pas tomber. Je suis tout pour toi.

J'ai donné ma vie pour toi. Et lorsque j'étais 

dans le ventre de ma Mère, Lui prenait soin de moi.

Personne dans la vie m'a dit : Je t'ai désiré depuis

l'eternité. Et lorsque j'ai fait de grosses bêtises,

Lui était toujours là, sans me punir ni me faire des

reproches. De personnes m'ont quitté, m'ont jugé,

Lui jamais ! Et c'est lui qui me tend la main pour 

m'aider à remarcher.

Vous vous dites comme cela se passe.

Je ne peux pas donner de réponses, c'est ainsi,

je n'ai rien fait pour le mériter.

Et lorsque je suis dans le désespoir de pas avoir

une famille, lui me répond :

JE VEUX ÊTRE TOUT POUR TOI

On me demande parfois, pourquoi je n'ai pas fait

une famille. 

J'AI VOULU ÊTRE TOUTE QUE A LUI.

J'ajute une lettre qui peut aider à pacifier

le coeur lorsque on a du mal à pardonner.

Surtout pour NOËL

La Prière de Christian de Chergé « S'il m'arrivait un jour d'être victime du terrorisme » : 

« S'il m'arrivait un jour d'être victime du terrorisme, j'aimerais que ma communauté, mon Église, ma famille se souviennent que ma vie était donnée à Dieu et à l'Algérie. Ma vie n'a pas l'innocence de l'enfance. J'ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal et même de celui-là qui me frapperait aveuglément. J'aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité qui me permettrait de solliciter le Pardon de Dieu, en même temps que de pardonner de tout cœur à qui m'aurait atteint. Je sais les caricatures de l'islam qu'encourage un certain islamisme. Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison à ceux qui m'ont traité de naïf, mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité. Voici que je pourrai plonger mon regard dans Celui du Père pour contempler avec Lui ses enfants de l'islam tels qu'Il les voit, tout illuminés de la gloire du Christ, fruits de Sa Passion investis par le don de l'Esprit, dont la joie secrète sera toujours d'établir la communion et de rétablir la ressemblance en jouant avec les différences. Cette vie perdue, je rends grâce à Dieu qui semble l'avoir voulue tout entière pour cette joie-là. Dans ce merci, je vous inclus, amis d'hier et d'aujourd'hui, et toi aussi, l'ami de la dernière minute, qui n'aura pas su ce que tu faisais. Qu'il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s'il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. Ainsi soit-il. » 

Fr Christian de Chergé (1937-1996)

Voici la Prière « S'il m'arrivait un jour d'être victime du terrorisme » extraite du Testament Spirituel écrit en décembre 1993 du Fr Christian de Chergé (1937-1996), Prieur du Monastère trappiste de Tibhirine de Notre-Dame de l’Atlas, l’un des sept Moines de Tibhirine vivant en Algérie, pris en otage et assassinés en 1996.

 Père, rien n’est aussi difficile que d’offrir un vrai pardon